Péages des autoroutes en hausse : Non au racket !03/06/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/06/une2131.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Péages des autoroutes en hausse : Non au racket !

Depuis le 1er juin, les automobilistes doivent payer plus cher pour rouler sur les autoroutes de la Sanef (Société des Autoroutes du Nord et de l'Est de la France) et de la SAPN (Société des Autoroutes Paris-Normandie). Pour les véhicules de tourisme, l'augmentation est de 3,30 % pour la SAPN et de 1,89 % pour la Sanef. Cette hausse est d'autant moins négligeable qu'elle survient six mois seulement après celle du 1er décembre 2008 qui était de 3,30 % pour la Sanef et de 4,30 % pour la SAPN !

La Sanef et la SAPN prétendent justifier ces hausses par la baisse du trafic autoroutier, la crise amenant certains automobilistes à ne plus utiliser des autoroutes trop chères. Et en effet pour ne prendre que l'exemple de la SAPN, pour un trajet Paris-Rouen de 123 km, il en coûte plus cher en péage - 12,60 euros - qu'en essence - 11 euros - d'après le site Internet de la SAPN elle-même. On peut comprendre qu'à ce prix du km, certains préfèrent reprendre des routes nationales modernisées sur lesquelles on roule souvent aussi bien et dans les mêmes conditions de sécurité que sur autoroute.

Depuis la fin de la privatisation totale des autoroutes réalisée par Villepin en 2005, les sociétés d'autoroutes appartiennent toutes à de très grands groupes. La Sanef et la SAPN sont deux filiales du groupe espagnol, Albertis. Vinci a sous sa coupe Cofiroute et Autoroutes du Sud de la France (ASF) et Eiffage profite grassement des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône et du viaduc de Millau. La privatisation de ces sociétés très rentables s'est faite à des coûts très intéressants pour les Vinci, Eiffage et autres Albertis, ce qui avait attiré l'attention de la Cour des comptes qui avait pointé du doigt l'opacité de la privatisation, en particulier sur les conditions d'exploitation accordées par l'État et les autorisations de hausse des péages.

Cela n'empêche pas le gouvernement de continuer à donner son feu vert à toutes ces hausses pour que les sociétés d'autoroutes puissent engranger des profits. Pour le gouvernement les autoroutes doivent rester des pompes à fric où le racket continue à régner.

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