Après avoir été sous Jospin un socialiste bien réactionnaire au ministère de l'Éducation nationale, Claude Allègre est en train de laisser tomber le PS. Il est qualifié de « sarkozyste de gauche » par le Journal du Dimanche à qui il a fait ses confidences. Comme un remaniement ministériel semble se préparer, il goûterait bien à la soupe de l'UMP. Il en frétille déjà, d'autant plus que Sarkozy fait volontiers son éloge.

On se souvient comment Allègre avait fait descendre dans la rue l'enseignement secondaire et comment c'est le secondaire qui en fin de compte avait eu sa peau de ministre.

Mais voilà, si Allègre revient au ministère, il n'ambitionne pas l'Éducation nationale, « un poste difficile, peut-être le plus dur », selon lui. Non, il se verrait bien à un ministère du Commerce international et de l'industrie : « C'est le genre de chose qui m'intéresse et qui intéresse le président de la République », a-t-il dit.

Quand on s'est voulu le « dégraisseur de mammouth » de l'enseignement, on peut toujours rêver d'exercer ses talents ailleurs.