Caterpillar - Grenoble - Échirolles : Après deux mois de mobilisation, ce n'est pas fini !13/05/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2128.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caterpillar - Grenoble - Échirolles : Après deux mois de mobilisation, ce n'est pas fini !

Une bonne partie des ouvriers des deux usines Caterpillar, à Grenoble et à Échirolles, ont fini le mois d'avril en grève et ils étaient environ 150 en tête de manifestation le 1er mai.

Lundi 4 mai, les ouvriers ont repris le travail, à l'exception de 19 d'entre eux, interdits d'usine et en mise à pied conservatoire.

Mardi 5 mai après-midi, une assemblée générale à l'appel de l'intersyndicale (CGT, CFDT, FO et CFTC) a réuni un millier de travailleurs. La direction avait accordé deux heures à ceux qui travaillaient, car elle attendait de l'intersyndicale l'organisation d'un référendum prévu pour le lendemain. Les salariés devaient se prononcer sur les propositions de la direction, qui prévoit de rabaisser de 733 à 600 le chiffre des licenciements en échange d'un aménagement du temps de travail. Celui-ci accroît la flexibilité par la mise en place d'équipes tournantes et non plus fixes, les quinze jours de RTT mis entièrement à la disposition du patron et quinze samedis travaillés obligatoires contre huit aujourd'hui.

L'assemblée générale fut animée et les plus mobilisés ont dit ce qu'ils pensaient de cette consultation présentée comme démocratique ! Le ton était donné et le résultat du référendum, avec 80 % de participants, y fit écho : 50,25 % contre, 46,26 % pour et 3,49 % de votes nuls.

Malgré le chantage à l'emploi de la direction, et sa menace sur la pérennité de l'entreprise, le non l'a emporté et a représenté 64 % des votes dans les ateliers. Une claque pour la direction !

Auparavant, les semaines de luttes ont permis d'augmenter de 75 % le montant de l'enveloppe prévue pour les départs et ont empêché l'annualisation du temps de travail dont personne ne voulait.

Le lundi 11 mai, la direction informait par lettre chaque salarié que, pour la dernière réunion du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi), elle mettait des gardes du corps à disposition de l'intersyndicale « menacée par une minorité qui bloque les négociations ».

De son côté, l'intersyndicale a refusé toute discussion tant que des garanties ne sont pas obtenues pour les sanctionnés. La réunion n'ayant pas pu se tenir, Caterpillar annonçait, lundi soir 11 mai, qu'elle procéderait à 733 licenciements.

Les travailleurs mobilisés, de nouveau en chômage partiel, se préparaient à accompagner, tout au long de la semaine, leurs 19 camarades sanctionnés, convoqués devant la direction.

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