Ascometal - Leffrinckoucke (Nord) : Non aux pertes de salaire !30/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2126.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ascometal - Leffrinckoucke (Nord) : Non aux pertes de salaire !

À plusieurs reprises ces dernières semaines, les travailleurs de l'aciérie électrique Ascometal de Leffrinckoucke, près de Dunkerque, ont envahi les bureaux de la direction pour exiger de ne pas faire les frais des baisses de production. Depuis le début de l'année, l'usine a été en effet mise à l'arrêt plus de quarante jours, à cause d'un manque de commandes.

L'usine fabrique des aciers spéciaux pour l'automobile, Caterpillar, les roues de TGV... Dans un premier temps, les 650 travailleurs ont pris des RTT et des congés. En avril, 350 ouvriers postés ont subi trois semaines de chômage partiel.

Profitant de la chute de production, la direction voudrait maintenant imposer à partir du 4 mai de nouveaux cycles de travail, surtout pour les postés. Cela entraînerait une perte de 150 à 600 euros. Un travailleur posté en 3x8 se retrouverait avec un salaire de 1 100 à 1 400 euros selon l'ancienneté.

Ces dernières années, l'usine a dégagé des bénéfices importants : 69 millions d'euros en 2007, soit plus de 8 500 euros de bénéfice par travailleur et par mois ! Et son propriétaire, le groupe Lucchini dans lequel l'entreprise russe Severstal est majoritaire, est très prospère.

Mardi 28 avril, à l'appel des syndicats CGT et CFDT, les salariés en chômage partiel et la quarantaine qui travaillaient se sont rassemblés à l'entrée de l'usine pour protester contre le diktat de la direction et l'arnaque sur leurs salaires.

Malgré la présence de nombreux vigiles, plus d'une centaine de travailleurs sont entrés dans l'usine pour demander des comptes au directeur. Les ouvriers d'Ascometal n'ont pas l'intention d'en rester là !

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