400 travailleurs, pour l'essentiel des militants syndicaux, se sont rassemblés à la porte de l'usine ArcelorMittal de Florange en Moselle, mardi 28 avril. Participaient à ce rassemblement des délégations de l'usine de Gandrange, dont l'aciérie vient de fermer, et de bien d'autres usines du groupe en Meuse, Belgique et Luxembourg.

Il s'agissait de protester contre les baisses de salaire liées au chômage partiel et contre les menaces qui s'accumulent sur le site de Florange, dont les hauts-fourneaux sont à l'arrêt pour plusieurs mois.

Si la demande d'acier est très nettement à la baisse, les seules victimes sont les travailleurs, en premier lieu les intérimaires et ceux des entreprises sous-traitantes qui se retrouvent à la porte. Selon l'organisme Eurofer, la sidérurgie européenne a supprimé, depuis le début de la crise actuelle, 72 000 des 440 000 emplois.

C'est le choix des patrons. Car ArcelorMittal pourrait puiser dans les bénéfices accumulés pour faire face aux baisses de commandes. Il verse en ce moment aux actionnaires, au titre de 2008, près de 1,4 milliard d'euros de dividendes, et ce après avoir consacré plus de quatre milliards à des rachats d'actions qui, eux aussi, enrichissent les gros actionnaires, au premier rang desquels la famille Mittal.