Un message de Chavez à Obama : « Les veines ouvertes de l'Amérique latine » le sont toujours24/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/04/une2125.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Un message de Chavez à Obama : « Les veines ouvertes de l'Amérique latine » le sont toujours

Au Sommet des Amériques, les 17 et 18 avril, le président des États-Unis Barack Obama a rencontré les dirigeants d'Amérique du Sud avec qui il déclare vouloir renouer les liens qui ont pu se défaire pendant l'administration Bush.

Pour afficher sa bonne volonté, Obama a ainsi serré la main d'Hugo Chavez, hier encore une des « bêtes noires » de la diplomatie américaine. En retour, le chef de l'État vénézuélien avait un cadeau pour lui et lui a remis le livre de l'écrivain uruguayen Eduardo Galeano, Les veines ouvertes de l'Amérique latine.

Ignorance ou désintérêt, la plupart des commentateurs ont mentionné le fait sans parler du contenu du livre.

Publié en 1971, traduit en français dans la collection Terre humaine, ce livre est un réquisitoire implacable contre le pillage des ressources du continent sud-américain par les différentes puissances impérialistes.

C'est aussi un récit souvent émouvant de ce que les différents peuples d'Amérique latine ont enduré du fait de ce pillage, depuis la conquête espagnole et portugaise jusqu'à la domination anglaise puis américaine.

L'Amérique du Sud ne manquait pas de moyens et de richesses, mais leur accaparement par les industriels ou les banquiers du monde impérialiste a plongé ses peuples dans une misère qui, près de trente ans après la publication de ce livre, s'est encore aggravée.

Ce petit cadeau de Chavez était donc une façon de faire passer un message au représentant en chef des pilleurs impérialistes : les peuples d'Amérique latine, comme les autres peuples du monde, veulent leur part des richesses qu'ils produisent !

Charme de l'obamania, les ventes de ce livre ont explosé, atteignant les premières places dans les librairies nord-américaines. Ceux de nos lecteurs qui ne l'auraient pas encore lu pourront bien sûr se le procurer à la librairie de la Fête de Lutte Ouvrière !

Partager