Caterpillar Grenoble - Échirolles : Sixième semaine de lutte24/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/04/une2125.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caterpillar Grenoble - Échirolles : Sixième semaine de lutte

Les médias sont allés un peu vite en besogne en annonçant la reprise du travail aux usines Caterpillar, le lundi matin 20 avril, et en répétant en boucle les chiffres mensongers de la direction. La réalité est un peu différente.

En effet, après avoir, samedi 18, libéré le site d'Échirolles contre la promesse d'une rencontre avec le PDG de Caterpillar-Europe et un représentant de l'État, l'intersyndicale a signé, au bout de neuf heures de réunion, dimanche 19, au ministère de l'Économie, un bout de papier appelé « protocole de reprise » qui n'engageait personne. Il était et il est encore abusif d'arguer de cela pour prétendre que la normalisation s'installe dans les deux usines Caterpillar de l'agglomération grenobloise.

Lundi matin 20 avril, quand il s'est avéré qu'il n'y avait en fait aucune avancée réelle, que les patrons en restaient aux 600 licenciements annoncés à l'origine, que le terme « annualisation » s'était transformé en « aménagement du temps de travail », cela a provoqué un tollé. Et le comble, c'est que la direction exigeait de l'intersyndicale qu'elle soumette par un vote à bulletin secret ces propositions aux 2 500 salariés de l'entreprise. Ce lundi, environ 300 travailleurs mobilisés ont rejeté ce protocole à l'unanimité !

Mardi 21 avril, les travailleurs tenaient toujours tête au géant américain. Aux portes des usines, ils appelaient leurs collègues de travail (quelque 300 travailleurs qui venaient d'achever une nouvelle période de chômage technique) à rejoindre le mouvement. Si les travailleurs n'ont pas encore gagné, les patrons de Caterpillar non plus, car leur chantage à la baisse des licenciements, contre l'annualisation du temps de travail et la remise en cause de certains acquis, ne marche pas.

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