Tassos LPFH-Noisy-le-Sec (Seine-St-Denis) : Plus déterminés que jamais03/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/04/une2122.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Tassos LPFH-Noisy-le-Sec (Seine-St-Denis) : Plus déterminés que jamais

Depuis le 10 mars, les salariés menacés de licenciement chez Tassos sont en grève et plus déterminés que jamais.

La direction de cette entreprise, numéro deux en France du tarama et autres spécialités, ne pensait pas que les 41 personnes, en majorité des femmes, résisteraient. Un piquet de grève qui se relaye jours et nuits, les week-ends compris, empêche les livraisons des camions. Le week-end, c'est avec les conjoints et les enfants que les grévistes veillent. Ce qui donne un air de grand pique-nique, quand le temps est favorable.

L'usine Tassos est située dans une zone industrielle qui était l'ancien site de Vallourec. D'autres entreprises y sont installées. Chaque jour des travailleurs de ces entreprises expriment leur solidarité. Les habitants de la ville ou des environs viennent aux nouvelles. Lors du marché du mercredi, un petit groupe de grévistes est allé distribuer un tract et a été très bien reçu. Les travailleurs et leurs délégués se sont invités à la réunion du Conseil municipal pour parler de leur grève. L'accueil chaleureux de la salle n'a fait que renforcer leur détermination et les conforter dans leurs droits.

Face à cette détermination, la direction, d'ordinaire si arrogante, a bien été obligée d'en rabattre et de demander à négocier. Ce que, jusqu'à présent, elle avait toujours refusé. Elle propose maintenant 1 000 euros de plus de prime de licenciement, qui passera ainsi à 4 000 euros. Pour les salariés, ce n'est pas assez ! Ils réclament au minimum un an de salaire pour certains et la réintégration pour les autres. En tout cas, une chose est sûre, c'est que l'entreprise n'est pas sur la paille. La direction veut tout simplement, sous prétexte de la crise, licencier et installer de nouvelles lignes de conditionnement, puis rappeler dans quelques mois ceux qui sont aujourd'hui jetés à la rue. Car les carnets de commandes sont pleins, comme elle l'a avoué à demi-mot lors du comité d'entreprise du 31 mars. Alors la grève continue...

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