Continental - Clairoix (Oise) : Les Conti continuent03/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/04/une2122.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Continental - Clairoix (Oise) : Les Conti continuent

Trois semaines après l'annonce de la fermeture de l'usine de pneumatiques pour mars 2010, les 1 120 ouvriers de Continental continuent à se battre pour le maintien des salaires, zéro licenciement et une indemnité conséquente.

Mardi 31 mars, les travailleurs sont partis de l'usine de Clairoix, située dans l'Oise, pour aller manifester à Sarreguemines, en Moselle, là où se trouve une autre usine Continental. À l'arrivée plusieurs centaines de travailleurs de l'usine Continental de Sarreguemines les attendaient. Une simple affiche posée la veille a suffi pour que le lendemain, 85 % des travailleurs décident de se mettre en grève dans les deux équipes.

Déjà, mercredi 25 mars, la quasi-totalité de l'usine de Clairoix s'était déplacée à Paris pour manifester. Le lendemain, les ouvriers apprenaient que la direction déplaçait le comité central d'entreprise du 31 mars, de Reims à Nice ! Elle prétendait y être contrainte du fait des « incidents » qui avaient eu lieu durant la manifestation du 16 mars à Reims, et parce que, a-t-elle avancé sans rire, l'infrastructure hôtelière est plus développée à Nice ! Ces prétextes ne trompent personne. La direction avait surtout peur de la venue des travailleurs et de la possibilité qu'ils empêchent la tenue du CCE.

Les travailleurs ont aussitôt répondu à cette provocation : le vendredi 27 mars, 400 d'entre eux se sont déplacés au tribunal de grande instance de Compiègne pour transmettre une requête réclamant l'annulation du plan de licenciements. Et le 31 mars, ils sont partis manifester à Sarreguemines pour faire la même démarche vis-à-vis du tribunal compétent pour décider de cette annulation. Ils étaient cette fois accompagnés par les travailleurs de l'usine Continental de Sarreguemines.

La décision du tribunal a finalement été de reporter la décision au 21 avril. Mais quel que soit ce résultat, les travailleurs ont conscience que c'est leur nombre et leur détermination qui peuvent faire céder l'État d'abord. Nicolas Sarkozy dit vouloir faire respecter ses engagements pris par Continental : la direction avait en effet fait pression pour que les travailleurs passent aux 40 heures en leur promettant que l'usine tournerait au moins jusqu'en 2012. Et bien entendu, les grévistes veulent aussi tout faire pour que les patrons de Continental cèdent.

Pour tout le monde une chose est sûre, les actionnaires peuvent payer, et donc ils doivent payer.

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