Cité de l'Immigration - Darcos et Besson : Sauve qui peut !03/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/04/une2122.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Cité de l'Immigration - Darcos et Besson : Sauve qui peut !

La Cité de l'Immigration, située Porte Dorée à Paris, un ex-musée des Colonies transformé un temps en musée des Arts africains et océaniens, a failli être inaugurée à l'occasion de l'ouverture d'une nouvelle médiathèque. Ce fut un fiasco.

Quatre ministres devaient participer à la cérémonie. Prudentes, Christine Albanel, ministre de la Culture, et Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, déjà bien chahutée ces derniers temps, avaient déclaré forfait. Xavier Darcos, ministre de l'Éducation, et Éric Besson, ministre de l'Immigration, avaient maintenu leur participation.

À l'extérieur du bâtiment, des militants d'associations de défense des immigrés, tenus à l'écart par des CRS venus en force, les ont accueillis aux cris de « Arrêt des rafles, fermeture des centres de rétention ! », « Honte au pouvoir qui fait crever les sans-papiers ! ». Et à l'intérieur, d'autres militants, des enseignants, des étudiants, qui avaient réussi à se glisser parmi les invités, les ont hués, si bien que les ministres ont remballé leurs discours.

Darcos a fui. Besson s'est enfermé dans la bibliothèque, sous protection de la police, pour déclarer à quelques journalistes qu'il ne changerait pas sa politique de « maîtrise des flux migratoires ». C'est ainsi en effet que cet homme de « gauche », digne successeur de l'UMP Brice Hortefeux, définit cette politique de quotas, qui organise une immigration « choisie » en fonction des besoins du patronat et qui prévoit 27 000 expulsions pour 2009.

Hortefeux n'avait pas osé inaugurer ce musée quand il a ouvert en 2007. Besson s'est fait sortir. Il veut revenir, paraît-il... pour se faire expulser, sans doute.

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