Universités : Près de deux mois de mobilisation25/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2121.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Universités : Près de deux mois de mobilisation

À l'occasion de la manifestation du 19 mars, on a pu voir les cortèges des universités faire le plein. Beaucoup sont venus manifester : les enseignants, les chercheurs et les étudiants mobilisés depuis des semaines, et aussi une part très importante du personnel ouvrier et administratif des universités.

À la colère contre les projets spécifiques concernant les universités, s'est ajoutée l'envie de manifester contre les conséquences de la crise et la politique générale du gouvernement.

Après cette manifestation très importante du 19 mars, les universités ont décidé de ne pas lâcher prise. Une autre manifestation a eu lieu à Paris mardi 24 mars, qui a rassemblé encore entre 5 et 15 000 personnes, et d'autres étaient prévues partout en France la même semaine et la semaine suivante.

La colère contre les différents décrets qui ont mis le feu aux poudres ne retombe pas. Sur le nouveau statut des enseignants qui introduit la modulation du nombre d'heures d'enseignements « à la tête du client », le gouvernement a dû ajouter une ligne dans son décret précisant que cette modulation ne pourra pas se faire « sans l'accord de l'intéressé ». Mais combien de salariés doivent faire des heures supplémentaires, travailler le samedi voire le dimanche, officiellement au volontariat et en réalité sous la pression ?

Sur la formation des enseignants des écoles, des collèges et des lycées, Xavier Darcos a dû annoncer qu'il retardait d'un an la mise en place de son nouveau système. Mais il n'y renonce pas et continue de programmer une réduction importante de la formation pratique des enseignants, tout cela pour faire des économies. Par ailleurs, son nouveau système vise aussi à former en grande quantité des futurs enseignants non-titulaires que l'Éducation nationale pourra embaucher au contrat, pour quelques mois ou quelques semaines.

Le point sur lequel le gouvernement a dû faire le recul le plus significatif reste celui des suppressions de postes dans les universités. Alors qu'il en avait planifié pour les trois années à venir, il a annoncé que s'il maintenait les suppressions de postes pour cette année 2009, il gelait celles pour 2010 et 2011.

Rien de tout cela ne satisfait les personnes mobilisées, et le sentiment général est qu'on est très loin du compte.

Partager