Tassos LPFH - Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) : «On nous prenait pour des esclaves, nous nous sommes révoltés»25/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2121.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Tassos LPFH - Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) : «On nous prenait pour des esclaves, nous nous sommes révoltés»

Depuis le 10 mars, 41 travailleurs de cette entreprise de 88 salariés sont menacés de licenciement. Tassos-LPFH emploie 280 salariés en France et produit des spécialités alimentaires comme le tarama ou les blinis. Beaucoup des employés de l'établissement de Noisy-le-Sec sont des femmes d'origine asiatique. La grève se poursuit malgré les provocations de la direction qui cherche le pourrissement et l'épreuve de force. Ainsi, lundi 23 mars au soir, elle a mobilisé tous ses cadres pour faire le coup de poing contre le piquet de grève tenu par une majorité de femmes. Seule l'intervention de la police a calmé les cadres les plus excités. Comme disent les grévistes, c'est vraiment une « direction voyou ».

En effet, la direction de Tassos se moque des lois. Pour les conditions de travail : accidents à cause des cadences, doigts entaillés et coupés, bruit de plus de 96 décibels, locaux à moins de trois degrés de température et au début du mois des problèmes de listériose. Pour les comptes publics de l'entreprise, c'est la même chose. Depuis dix ans, elle n'a publié aucun de ses bilans au tribunal de commerce, comme la loi lui en fait pourtant l'obligation. Et aujourd'hui elle prétend licencier à cause de difficultés financières !

Malgré tout, les grévistes gardent bon moral. Elles et ils ont appris ce que veut dire la solidarité et se faire respecter. Pour la première fois les grévistes ont participé à une manifestation, celle du 19 mars à Paris. Et ils ont confectionné des affichettes, qu'ils ont collées dans Noisy-le-Sec, avec des slogans comme : « Chez Tassos on nous prenait pour des esclaves, nous nous sommes révoltés ! »

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