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Leur société

Limoges

Plusieurs milliers de manifestants de plus que le 29 janvier ont battu le pavé de Limoges le 19 mars alors que la manifestation du 29 avait déjà atteint le niveau de la plus grosse manifestation de 1995. Le cortège a mis une heure avant de quitter le point de rassemblement. Cette fois les syndicats avaient prévu un circuit plus long et l'arrivée s'est faite sur l'esplanade de la gare.

Les enseignants étaient plus particulièrement nombreux, les cheminots et les hospitaliers aussi. Dans les hôpitaux, malgré les limitations du droit de grève, les taux de grévistes ont été remarquables, 39 % par exemple à l'hôpital Esquirol.

Comme pour le 29 janvier, les salariés du privé étaient bien présents avec de gros cortèges pour Legrand et Madrange. Malgré des bénéfices et les mêmes dividendes que l'année passée versés aux actionnaires, Legrand ferme le site de Saint-Junien, obligeant plusieurs dizaines de travailleurs à aller travailler dans d'autres villes de la région. Les salariés de Madrange, eux, ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés : le groupe phare du jambon est en vente, et ce que les salariés peuvent entrapercevoir des tractations tient des discussions de marchands de tapis. Les directeurs, eux, ont pris la poudre d'escampette.

Beaucoup d'autres salariés du privé étaient aussi présents dans le cortège : salariés des petites entreprises des zones industrielles, des supermarchés, des cliniques privées des Émailleurs et de Chénieux, inquiets des projets de fusion et de rachat par le gros groupe médical Védici.

Tous exprimaient de l'inquiétude et de la colère, les noms de Total et Continental étaient dans toutes les bouches. De nombreux salariés exprimaient aussi leur mécontentement d'avoir dû attendre aussi longtemps un appel syndical après le 29 janvier et souhaitaient que les syndicats appellent au plus vite à une autre journée.

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