GlaxoSmithKline - Evreux : Pas prêts à tout accepter !25/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2121.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

GlaxoSmithKline - Evreux : Pas prêts à tout accepter !

Le 8 février, la direction de Glaxo annonçait la suppression de 798 emplois à Evreux, soit près de la moitié de l'effectif, et cela d'ici 2012. Un mois plus tard, mercredi 11 mars, la grève démarrait spontanément sur le mot d'ordre d'une prime de 10 000 euros pour « préjudice moral » pour tous les salariés du site, indépendamment des éventuels licenciements (Lutte Ouvrière du 20 mars).

Cette action était soutenue par les syndicats. Des piquets de grève bloquant expéditions et livraisons se succédaient jour et nuit aux portes de l'entreprise.

Lundi 16 mars, la direction proposait 5 000 euros brut pour tous les salariés du site et les heures de grève devaient être récupérées. Les directeurs qui ont osé faire le tour des piquets de grève le lendemain ont recueilli la réponse : les grévistes les ont hués et leur ont tourné le dos !

Dès le mercredi 18 mars, la direction rallongeait la sauce en accordant une « prime de performance » de 6 500 euros brut pour tous. Les jours de grève seraient pris sur les RTT, mais le salaire, y compris les primes, demeurerait intact.

Un vote pour ou contre la reprise commença à s'organiser mais les syndicats, persuadés que rien de plus ne serait obtenu, et qu'il fallait « garder ses forces pour le combat contre les licenciements » ne s'opposèrent pas au vote des non-grévistes. Dans la confusion, la consultation dut être interrompue.

Les syndicats déclarèrent alors « que le curseur du raisonnable était atteint et qu'il fallait reprendre le travail ». Certains grévistes, ayant le sentiment qu'on leur volait leur mouvement, les huèrent.

La reprise du travail eut lieu dans l'amertume, mais dès le lendemain un certain nombre de salariés ont tenu à participer à la manifestation du 19 mars.

En ce qui concerne les licenciements, rien n'est joué : les travailleurs ont le temps de tirer les leçons de la grève, et de s'organiser pour se faire craindre à nouveau !

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