FCI - Mantes-la-Jolie (Yvelines) : Les travailleurs exigent des garanties sur l'emploi25/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2121.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

FCI - Mantes-la-Jolie (Yvelines) : Les travailleurs exigent des garanties sur l'emploi

Les travailleurs de l'usine FCI, située à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines, sont en grève depuis cinq semaines contre les menaces de plus en plus précises qui planent sur leur emploi.

FCI, c'est le leader mondial de la carte à puces : cartes bancaires, cartes vitales, cartes téléphoniques, etc. Après avoir développé quatre usines en France, la direction décidait en 2002 d'en créer une autre à Singapour. Revendue il y a deux ans par le groupe Areva au fonds de pension américain Bain Capital, l'entreprise continue à bien se porter.

C'est pourquoi la décision de supprimer des emplois dans les usines du groupe (fermeture du site de La Ferté-Bernard, réductions d'effectifs à Epernon et Besançon) a mis le feu aux poudres.

Décidés à obtenir des garanties pour leur emploi, la presque totalité des ouvriers de fabrication (environ 200) démarraient la grève dès le lundi 24 février au matin. Des braséros étaient installés devant l'usine et les piquets de grève s'organisaient jour et nuit, week-ends compris.

De son côté la direction restait sourde aux revendications des travailleurs préférant user et abuser des bonnes vieilles méthodes patronales : intimidation, huissiers de justice, police, assignation des grévistes devant les tribunaux. Bref, toute la palette répressive à la disposition du patronat pour tenter de se tirer d'une grève dure sans discuter du fond du problème.

Il y a maintenant deux semaines, elle décidait la dispense de travail des non-grévistes et envoyait des lettres aux cadres, ingénieurs, administratifs qui s'étaient déclarés comme tels, leur demandant de rester chez eux en prétextant que leur sécurité n'était plus assurée. Aucun d'entre eux pourtant n'était reparti de l'usine avec la tête sous le bras...

Aujourd'hui la direction a fui l'usine, laissant la place libre aux grévistes. Les travailleurs réclament l'ouverture des livres de comptes de l'entreprise afin de démontrer qu'elle a largement de quoi satisfaire leurs revendications :

- Pérennité du site avec ses 400 emplois

- Communication de la situation comptable

- Signature d'un accord sur les indemnités en cas d'un éventuel plan de suppressions d'emplois.

À la cinquième semaine, la détermination des grévistes est intacte. Ils sont venus très nombreux participer à la manifestation du 19 mars à Paris et ils ont entrepris de faire le tour des entreprises de la région pour faire connaître leur lutte et appellent l'ensemble de la population de Mantes et des environs à les soutenir financièrement.

Les travailleurs de FCI continuent la grève et sont bien décidés à faire céder leurs patrons.

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