Faurecia Auchel (Pas-de-Calais) : Non à la fermeture !25/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2121.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Faurecia Auchel (Pas-de-Calais) : Non à la fermeture !

Les travailleurs de Faurecia Auchel (Pas-de-Calais) ont repris le travail après 18 jours de grève contre la fermeture de leur entreprise annoncée pour 2010.

Sur les 508 salariés actuels, près de 200 seraient licenciés et d'autres mutés. Mais pas grand-monde ne croit à ces reclassements bidon dans d'autres centres de production, eux-mêmes déjà au ralenti. Et les licenciements ne sont pas acceptables.

L'arrêt de la production des garnitures de portes et pièces en plastique a eu des répercussions sur d'autres usines. Toyota près de Valenciennes a été au chômage technique près d'une semaine, MCA Maubeuge et Volvo en Belgique ont dû arrêter aussi leur production.

La direction mettait la pression pour que les travailleurs d'Auchel reprennent le travail en proposant d'abord 500 euros, puis 800. Les travailleurs réclamaient 5 000 euros comme « prime de préjudice moral ».

Tout le monde est scandalisé par le comportement de ces « patrons voyous », de ces « tueurs », comme l'expriment tous les tags sur les murs de l'usine. Faurecia est une filiale à plus de 70 % de Peugeot, riche à milliards et qui vient encore d'en recevoir du gouvernement. Alors les licenciements, les reclassements et la fermeture du site ne passent pas. Et les grévistes ont reçu de nombreux soutiens, d'autres travailleurs dans les manifestations, et aussi de beaucoup d'élus des communes environnantes.

Lundi 23 mars, la direction a fini par proposer 3 000 euros pour que les grévistes reprennent le travail, ce que les travailleurs ont accepté. C'est une bouffée d'oxygène pour préparer la suite de la mobilisation. Cette première grève aussi longue et profonde des salariés de Faurecia-Auchel à plus de 90 % se termine par une victoire morale contre les licenciements et la fermeture de l'usine. D'autant plus que dans le protocole signé par la CGT et FO, la direction a dû accepter que les salariés aient le droit d'inspecter le contenu des camions qui sortent, pour éviter que certains outils de production ne soient envoyés ailleurs.

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