DFI : Les mêmes licencieurs et profiteurs25/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2121.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

DFI : Les mêmes licencieurs et profiteurs

Le patron de DFI, fonderie de zamak - un alliage à base de zinc - située sur le même site que Zen, qui produit des petites pièces d'automobiles essentiellement pour Valeo, n'est jamais en retard quand il s'agit de s'attaquer à l'emploi et aux salaires des 75 salariés de l'usine. En octobre, au même moment que chez Zen, tous les intérimaires ont été mis dehors du jour au lendemain. Depuis ce moment-là, les jours de chômage partiel, au début pris sur les jours RTT, n'ont cessé d'augmenter. En mars, ce seront huit jours qui toucheront la plupart des ouvriers. Et d'ores et déjà, il est prévu de travailler seulement treize jours en avril, sur une seule équipe. Le patron nous a réunis pour nous annoncer aussi une quinzaine de licenciements en avril, ajoutant que si cela ne suffisait pas, il y en aurait plus. Pour lui, en regardant son chiffre d'affaires, il en faudrait plus de trente !

Mais ici aussi, les cadences des machines sont réglées au maximum. Et il paraît que ce sont déjà les commandes d'avril qui sortent. Pourquoi les cadences ne baissent-elles pas ? ont demandé des ouvriers. Ce ne serait pas assez rentable pour payer le banquier répond le patron !

La rentabilité de ses entreprises a cependant été suffisante pour lui permettre de racheter l'entreprise Siobra à Arbois qui fond aussi du zamak pour fabriquer des pièces de robinetterie et autres.

Les difficultés, l'angoisse du lendemain, sont réservées aux travailleurs.

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