La « stratégie » de Continental : Faire payer les travailleurs04/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2118.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La « stratégie » de Continental : Faire payer les travailleurs

Selon le journal Les Échos, les soi-disant pertes « historiques » de 1,12 milliard de Continental étaient liées en partie à « une dépréciation de 1,23 milliard de Siemens VDO, acheté au prix fort quelques jours avant le déclenchement de la crise ».

En 2007, Continental disait avoir 4 milliards de liquidités dont il ne savait que faire, milliards obtenus en surexploitant les travailleurs. Un an plus tard, en 2008, le groupe en utilisait donc une partie pour acheter Siemens VDO. Parallèlement, un groupe spécialisé dans le roulement à billes, le groupe Schaeffler, lançait une OPA sur Continental, devenant ainsi un de ses principaux actionnaires.

Avec la crise et la chute de la valeur de ces actions, l'endettement a augmenté pour Schaeffler, comme pour Continental. Le président du directoire de Continental, Karl-Thomas Neumann, a déclaré que « la première des priorités reste de réduire l'endettement net ». Bien évidemment, c'est sur le dos des travailleurs qu'il compte le faire.

Ainsi après avoir licencié, augmenté les cadences, bloqué les salaires, et donc accumulé des milliards dont ils ne « savaient que faire », les patrons comptent encore faire payer les travailleurs, en licenciant pour « diminuer la dette ».

Alors, ceux qui comme Luc Chatel, le secrétaire d'État à l'Industrie, qui devait rencontrer les dirigeants de Continental mardi 3 mars, font semblant de s'interroger sur la bonne ou mauvaise stratégie du groupe, mentent aux travailleurs. La seule stratégie des patrons est de présenter la note aux travailleurs, et de la présenter plusieurs fois.

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