Sarkozy et l'OTAN : Pas de quoi fouetter un char25/02/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/02/une2117.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Sarkozy et l'OTAN : Pas de quoi fouetter un char

Un bataillon de l'armée allemande sera bientôt stationné en France, près de Strasbourg, dans le cadre de la division franco-allemande qui existe depuis vingt ans. Jusqu'alors, depuis la création de ce bataillon, ses troupes avaient toujours été stationnées sur le territoire allemand. Rappelons quand même que l'armée française, elle, pendant près d'un demi-siècle a entretenu en Allemagne et à Berlin des dizaines de milliers de soldats, avec chars et canons. Aujourd'hui, il suffit que ce bataillon allemand passe le Rhin pour que Sarkozy parle d'un « acte historique » concrétisant un pas nouveau vers le retour de la France dans l'OTAN et pour que les commentateurs voient là « une nouvelle Europe en gestation ».

Mais le retour de la France dans l'OTAN est un fait depuis longtemps, pour autant qu'elle ne l'ait jamais quitté. L'autonomie française vis-à-vis des forces de l'OTAN, c'est-à-dire essentiellement de l'armée des États-Unis, n'a jamais été qu'une légende à usage interne. Lancée par de Gaulle, cette légende ne lui a guère survécu. Il y a longtemps qu'elle a été rangée parmi les accessoires démodés et remplacée par une vision plus réaliste des rapports de forces.

Impérialisme de second ordre, l'impérialisme français, ne peut se permettre une action autonome que lorsque l'impérialisme américain le lui permet. Ce n'est pas qu'il n'ait pas des velléités de concurrencer politiquement son chef de file, mais il n'en a pas les moyens, sinon parfois en paroles.

Il est vrai que, de ce côté-là, il pourra continuer...

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