Journée du 19 mars : Faire de la grève un succès25/02/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/02/une2117.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Journée du 19 mars : Faire de la grève un succès

C'est lundi 21 février que les huit centrales syndicales ont finalement confirmé qu'elles appelaient les salariés à une nouvelle journée de grève et de manifestation pour le 19 mars, qu'elles espèrent d'une ampleur encore plus grande que le 29 janvier. Il est en effet évident qu'après toutes les annonces illusoires de Sarkozy, les propos provocateurs de la présidente du Medef, le syndicat des patrons, les 23 millions de salariés du pays, du secteur privé comme du public, doivent affirmer avec force leur volonté de refuser les licenciements et toutes les suppressions d'emplois, les baisses de salaire et la montée de la précarité.

Il n'y a qu'une explosion de colère des travailleurs qui puisse mettre un coup d'arrêt à la politique des grands patrons qui, aujourd'hui, avant même que la crise de leur système ne leur ait fait perdre un seul centime, annoncent des plans massifs de suppressions d'emplois simplement pour, comme ils l'annoncent avec cynisme, maintenir la distribution des mêmes dividendes qu'avant la crise à leurs gros actionnaires. Que le monde crève, pourvu que leur fric rentre comme avant.

Il n'y a qu'une explosion sociale majeure qui soit capable de faire ravaler sa morgue à ce personnel politique au service des riches, qui a entrepris de démolir l'éducation, la santé, les services publics afin de pouvoir piller les caisses pour remplir les poches de ses maîtres, avec l'argent ainsi détourné.

Alors, la participation massive à la grève et aux manifestations du 19 mars est absolument nécessaire pour que le monde du travail prenne conscience de sa force, de sa capacité à faire bouger les choses.

Mais c'est aussi tout autant nécessaire pour ramener le débat sur le terrain des luttes sociales, et non sur celui des compromis qui se nouent dans les discussions secrètes autour du tapis vert entre l'État, le patronat et les syndicats. Or, la stratégie de toutes les confédérations syndicales tend vers de « nouvelles discussions où leur point de vue serait mieux entendu ». Comme s'il pouvait sortir de ces discussions autre chose que des pièges pour les travailleurs et toute la population laborieuse.

Certains dirigeants syndicaux, pour justifier leur modération, disent qu'une grève générale ne se décrète pas. Certes, mais elle se prépare, si on la veut vraiment. Et la moindre des choses serait de montrer à tous les travailleurs qu'une telle riposte est nécessaire. Ce sont les mêmes qui traitent « d'irréalistes » les militants qui défendent cette perspective. Mais qui est irréaliste ? Ceux qui prétendent qu'après une démonstration, aussi puissante soit-elle, les patrons vont ouvrir leur porte-monnaie et arrêter tous leurs licenciements et augmenter les salaires, ou ceux qui disent qu'il faut que la peur change de camp pour commencer à faire entendre raison aux patrons et au gouvernement à leurs ordres ? Il n'y a qu'à entendre la porte-parole des patrons, Parisot, pour connaître la réponse.

Alors, les travailleurs doivent se saisir de cette journée du 19 mars pour se faire entendre plus fort que le 29 janvier. Car la meilleure façon de ramener de gré ou de force le débat sur le seul terrain où il puisse y avoir des succès pour le monde du travail, celui des luttes, serait que la participation à cette journée soit massive et imposante.

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