CAC 40 : 54 milliards versés aux actionnaires25/02/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/02/une2117.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

CAC 40 : 54 milliards versés aux actionnaires

Les actionnaires des grandes banques françaises sont gâtés. La Société Générale va leur verser 700 millions d'euros sous forme d'un dividende de 1,2 euro par action, en augmentation de 30 % par rapport à 2007. Les responsables de la banque estiment cela normal car il faut « récompenser les actionnaires » qui ont souffert de la baisse du prix de l'action du fait de la crise.

La même banque avait reçu 1,7 milliard en octobre 2008 avec le premier plan de relance des banques. Dans le cadre du second, elle vient de recevoir plus d'un milliard d'euros. Ce qui signifie que la presque-totalité de ce milliard pris dans les poches de la population passera directement dans celles des actionnaires de la Société Générale. Cela au moment où cette banque annonce deux milliards d'euros de profits sur lesquels elle aurait très bien pu prendre pour « récompenser » ses actionnaires. Mais pourquoi donc prendre sur ses bénéfices quand il est tellement plus simple de prendre dans l'argent public !

Pour les actionnaires de BNP-Paribas c'est la même chose. Ils toucheront 912 millions d'euros de dividendes pris sur les cinq milliards d'aides que la banque touchera dans le cadre du second plan de relance, au moment même où elle annonce trois milliards de bénéfices.

Et à l'échelle du CAC 40 qui regroupe les 40 plus grosses entreprises cotées à la Bourse de Paris, le journal Les Échos du 13 février annonce 54,2 milliards versés aux actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d'actions, soit à peine moins qu'en 2007 (57,2 milliards d'euros) à une époque où la Bourse était encore florissante.

Depuis l'automne 2008 et le début de la crise, Sarkozy prête des centaines de milliards aux banques et aux trusts pour soi-disant relancer le crédit et l'investissement. Mais ces milliards pris à la population, patrons et banquiers s'empressent de les utiliser pour relancer leurs profits et maintenir les dividendes de leurs actionnaires !

Partager