Technocentre Renault - Guyancourt (Yvelines) : OK pour partir, mais... en manifestation04/02/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/02/une2114.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Technocentre Renault - Guyancourt (Yvelines) : OK pour partir, mais... en manifestation

Au Technocentre Renault où travaillent 10 900 salariés, la direction avait organisé dans le bâtiment central, les 26 et 27 janvier, un Forum de l'emploi destiné aux sites de la région parisienne. Quelques semaines après avoir renvoyé 1 800 prestataires employés dans ces sites, Renault continue avec insistance à tenter de se débarrasser des salariés.

Il se trouve que le plan Ghosn de départs volontaires n'atteint toujours pas, loin s'en faut, les 4 000 demandes. Renault tente donc d'accélérer le mouvement. Trente entreprises étaient venues y présenter des postes pour d'éventuels candidats au départ, la majorité d'entre elles, c'est un comble, prévoyant elles aussi des suppressions de postes, comme Microsoft qui supprime 5 000 postes, Safran, la SNCF ou EADS. L'Assedic et l'APEC (Association pour l'emploi des cadres) avaient également organisé des stands.

Pendant deux jours, les responsables du service du personnel de Renault ont incité les salariés à aller se renseigner. Lesquels étaient indignés par ces méthodes de démarchage direct de la part de ces entreprises, surtout pour arriver aux... Assedic.

Il n'est donc pas étonnant que l'appel de tous les syndicats à la journée d'action du jeudi 29 janvier ait rencontré du succès. Les salariés voulaient montrer qu'ils n'étaient pas prêts à partir, sauf... en grève. Les problèmes de salaire, de surcharge de travail, des mauvaises conditions de travail augmentent. Les collègues prestataires qui ne sont plus au Technocentre ont été contactés pour participer à la manifestation. Plusieurs centaines de ces jeunes cadres ont débrayé, à la surprise de certains chefs. Environ deux cents salariés ont participé à la manifestation à Paris, avec l'ambiance.

Évidemment, face aux attaques de Renault, d'autres journées, d'autres mobilisations seront nécessaires pour imposer le partage du travail entre tous et l'augmentation des salaires.

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