En Rhône-Alpes et PACA04/02/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/02/une2114.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

En Rhône-Alpes et PACA

Partout en Rhône-Alpes les manifestations ont été importantes : 35 000 manifestants à Grenoble, 30 000 à Lyon, 15 000 à Saint-Étienne. Ils étaient plus de 10 000 à Annecy, du jamais vu depuis longtemps : un chiffre qui a fait chaud au coeur des manifestants qui avaient le sentiment de s'imposer dans les rues de cette ville bourgeoise.

Les services publics étaient bien représentés, en particulier les enseignants, accompagnés à Saint-Étienne d'étudiants et de lycéens. Et à Lyon le cortège de la santé, avec près de 4 000 personnes, reflétait la colère qui monte dans ce secteur, avec un taux de grévistes de 30 % dans certains hôpitaux, ce qui est exceptionnel.

Mais la participation des entreprises privées a été notable, leurs effectifs approchant ou atteignant parfois, comme à Grenoble, la moitié du total, avec des travailleurs des gros secteurs ouvriers : chimie, métallurgie. Avec des manifestants de grosses usines - Renault Trucks et Rhodia à Lyon, SNR, Tefal et Stoebli à Annecy, Caterpillar et STMicroelectronics à Grenoble, mais aussi des manifestants de petites entreprises, avec ou sans banderoles. Et partout, la présence des salariés du commerce (Carrefour, Galeries Lafayette entre autres) et d'autres secteurs, dont, plus inattendu... des employés de notaires avec pancarte !

L'importance des cortèges traduisait aussi le succès des débrayages dans les diverses entreprises, avec des taux de grévistes pas vus depuis longtemps, y compris dans des entreprises touchées par du chômage partiel.

Les discussions entre des manifestants démarraient spontanément, pour exprimer leur ras-le-bol, avec des réflexions comme : « Il y en a assez », « Trop c'est trop », « On nous prend pour des imbéciles. » « On est en colère et, cette fois, Sarkozy ne pourra pas dire qu'il ne nous a pas vus. Il devra bien en tenir compte ». Et certains parlaient d'une suite nécessaire.

Marseille

Il a fallu cinq heures pour que le flot ininterrompu des 30 000 manifestants s'écoule depuis le Vieux-Port jusqu'à l'avenue du Prado. La foule était telle qu'il a fallu prolonger le parcours pour que tous puissent arriver.

Si les travailleurs du secteur public formaient le gros de la manifestation, il y avait aussi des travailleurs du privé, dont Eurocopter, Ascométal, Arcelor, Casino, STMicroélectronics, Haribo. Pour bon nombre de personnes, c'était leur première manifestation.

Entre les manifestants, c'était la bonne humeur, la joie de se retrouver si nombreux, mais aussi la volonté de s'opposer au démantèlement du service public et celle d'en finir avec cette politique en faveur des privilégiés.

Dans les autres villes

À Nice, la manifestation, très imposante, a regroupé au moins 8 000 personnes. Ils étaient aussi très nombreux à Arles, alors que d'habitude les salariés de cette ville rejoignent les manifestations marseillaises, ainsi qu'à Montpellier.

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