Dexia : Plus fort que Sarkozy, cela reste dérisoire04/02/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/02/une2114.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dexia : Plus fort que Sarkozy, cela reste dérisoire

Alors que Dexia annonce des pertes, elle va proposer à l'assemblée des actionnaires de ne leur verser aucun dividende pour 2009. C'est « exceptionnel », précise la direction. Elle supprime les primes aux dirigeants pour l'année 2008 et annonce une baisse de leur rémunération en 2009, sans toutefois préciser les montants. Ces mesures permettent aussi à la direction de justifier une baisse des primes du personnel, y compris pour les petits salaires.

Si Dexia va au-delà de ce que Sarkozy demande aux dirigeants des banques pour modérer leurs suppléments de rémunération, cela ne fait que souligner à quel point le prétendu coup de colère présidentiel contre les bonus exagérés est dérisoire pour des banques qui ont accumulé des bénéfices gigantesques.

Depuis 2000, Dexia a déclaré plus de 14 milliards d'euros de bénéfices, dont la moitié rien que sur les trois années 2005 à 2007. « Depuis sa création, Dexia a mené une politique de croissance régulière du dividende », peut-on lire dans le rapport financier de 2007. Cette année-là, 42 % du bénéfice a été distribué aux actionnaires.

Aussi, quand Dexia voudrait justifier les suppressions d'emplois par la nécessité d'économiser 200 millions d'euros, c'est une mauvaise plaisanterie, qui évite d'avoir à chercher à récupérer ne serait-ce qu'une partie des milliards distribués aux actionnaires.

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