À Paris, la manifestation, qui a regroupé 300 000 personnes selon les organisateurs et 65 000 selon la police, a mis en tout cas des heures à s'écouler de la place de la Bastille à l'Opéra. Le cortège compact, débordant sur les trottoirs et même souvent dans les rues adjacentes, comptait d'innombrables banderoles où les enseignants, les travailleurs de la fonction publique côtoyaient de très nombreuses délégations d'entreprises plus ou moins grandes. On pouvait noter la forte présence de la CGT, mais aussi en son sein la détermination de bien des groupes de manifestants criant des slogans contre le patronat et le gouvernement.

Alors, plus que l'inquiétude, comme l'a prétendu Sarkozy, c'étaient la colère et un sentiment d'injustice qui dominaient dans ces manifestations, ainsi que la conscience que, « tous ensemble », il faudra aller plus loin, pour que les travailleurs ne soient pas les victimes de cette crise dont ils ne sont pas responsables.