Technocentre Renault - Guyancourt (Yvelines) Embauchés, prestataires, intérimaires : Non aux suppressions d'emplois !21/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2112.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Technocentre Renault - Guyancourt (Yvelines) Embauchés, prestataires, intérimaires : Non aux suppressions d'emplois !

Au Technocentre Renault de Guyancourt, où 10 900 travailleurs conçoivent et développent les projets de nouveaux véhicules, un débrayage suivi d'un rassemblement a eu lieu jeudi 15 janvier, à l'appel des quatre syndicats, contre le renvoi massif de 1 800 salariés prestataires, travaillant sur plusieurs sites.

Dès fin décembre, la direction avait renvoyé plus de 1 000 salariés de sociétés prestataires employés dans les bureaux d'études. Et, après la fermeture du site pendant deux semaines à la fin de l'année, des contacts avaient été repris avec les prestataires, afin de préparer le débrayage. Des tracts de la CGT, appelant au débrayage, avaient été distribués devant les entreprises de sous-traitance, recevant un bon accueil de la part des collègues prestataires.

Que ce soit chez AkkA, Segula ou Matra Automobile, ces travailleurs ont, pour le moment, été mis en formation pour plusieurs semaines, il y aura aussi des périodes de chômage partiel, mais pour la suite, ces travailleurs s'attendent à des licenciements. C'est particulièrement choquant quand on sait que Segula Technologies, par exemple, a récemment acheté Matra Automobile, montrant par là que cette grande entreprise aurait largement de quoi indemniser à 100 % les périodes de chômage, et conserver tous ses salariés.

Quant aux travailleurs du Technocentre, le patron a décrété que les " directions devaient être solidaires entre elles " pour pallier le manque d'effectifs dans certains secteurs, causé directement par sa propre décision de renvoyer les prestataires. Ainsi, des dessinateurs sont envoyés en formation pour devenir formateurs sur un logiciel de dessin assez complexe. Des salariés travaillant sur les portes sont censés glisser sur une autre partie du véhicule. La direction a même renouvelé pour quatre semaines le contrat de quelques prestataires afin qu'ils transmettent leurs dossiers aux salariés de Renault. Les conditions de travail de tous en sont dégradées, mais la solidarité entre les salariés, quel que soit leur badge, n'a fait que se renforcer.

Jeudi 15 janvier, le débrayage a rassemblé environ 500 travailleurs du Technocentre, des entreprises de prestation, et des délégations des sites Renault de Villiers-Saint-Frédéric, dans les Yvelines, d'où 500 prestataires sur 800 salariés ont été renvoyés, ainsi que de Rueil et de Lardy. Lors du rassemblement, des représentants des syndicats ont dénoncé la politique de Renault qui se préoccupe uniquement de rechercher des " liquidités ", du " cash flow ", comme dit le patron, et appelé à la journée d'action du 29 janvier contre les suppressions d'emplois.

En effet, les travailleurs du Technocentre sont bien placés pour constater combien il est aberrant que des travailleurs chôment ou même soient menacés de licenciement, pendant que d'autres sont surchargés de travail. Il est plus urgent que jamais d'imposer la répartition du travail entre tous, sans perte de salaire ; d'autant que Renault, comme les grandes entreprises de prestation des bureaux d'études, continuent à accumuler les bénéfices.

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