Service minimum d'accueil : Il y a loin de la parole à la réalité21/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2112.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Service minimum d'accueil : Il y a loin de la parole à la réalité

" Le service minimum d'accueil fonctionnera dans les écoles le 29 janvier ", a déclaré le ministre de l'Éducation nationale sur Europe1 dimanche 18 janvier. Une loi votée durant l'été 2008 prévoit en effet que les communes sont obligées de mettre en place ce service d'accueil pour les élèves des écoles primaires et maternelles lorsque plus de 25 % des enseignants d'une école ont annoncé leur intention de faire grève. Les communes doivent alors se débrouiller pour nommer le personnel ayant les compétences requises et payer ces remplaçants en attendant un remboursement par l'État.

Or, lors des précédentes journées de grève, assez massivement suivies dans le primaire, on a pu voir que de nombreuses communes n'ont pu mettre en place ce service minimum d'accueil faute de personnel, ou alors elles l'ont fait avec des conditions à la limite de la sécurité pour les enfants. Cette réalité avait d'ailleurs amené différents tribunaux administratifs à prononcer des non-lieux, c'est-à-dire à désavouer l'État qui avait engagé des poursuites contre des municipalités pour " non-application de la loi ".

Face à un mouvement de grève largement suivi, le service minimum d'accueil des élèves est impossible, même dans les grandes agglomérations, et Darcos le sait bien. Mais ses rodomontades, qu'il renouvelle avant chaque jour de grève annoncé, servent avant tout à dresser les parents contre les enseignants qui font grève. Mais dans les faits, on constate que, depuis la rentrée scolaire, ceux-ci sont au contraire de plus en plus nombreux à mener des actions aux côtés des enseignants pour dénoncer les mesures d'économies du gouvernement.

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