Le gouvernement prévoit toujours la suppression de 13 500 postes à l'Éducation nationale pour la rentrée prochaine 2009. Il vient de commencer la première phase de leur suppression.

Dans chacune des académies du pays, les recteurs commencent à annoncer le nombre de postes qu'il leur revient de réduire : 287 postes dans celle de Rouen, 249 dans celle de Versailles par exemple. La deuxième phase sera celle du savant charcutage pour répartir les suppressions de postes au niveau des écoles, des collèges et les lycées.

Le leitmotiv qui revient par la voix de Darcos et de ses sous-fifres les recteurs pour expliquer les suppressions de postes, est la diminution des effectifs totaux des élèves. Pourtant, les enseignants dont les établissements ont vu leur personnel se réduire ces dernières années, ont souvent vu le nombre des élèves de leur classe augmenter. Et le ministre lui-même est bien obligé de reconnaître que ce nombre d'élèves va repartir à la hausse dans les années qui viennent, dans le primaire comme le secondaire. Les seuls effectifs qui continuent d'être envisagés à la baisse sont ceux des enseignants.

" Il y a bien suffisamment de professeurs par rapport au nombre d'élèves " déclare péremptoirement Darcos. Pour le niveau d'encadrement que ce monsieur juge bien suffisant, peut-être. Pour maintenir la situation actuelle, voire l'améliorer, certainement pas. Si tant est qu'elle existe, c'est pourtant bien à cela que la réduction du nombre d'élèves pourrait servir : elle devrait permettre de diminuer le nombre d'élèves par classe et, par conséquent, d'augmenter le temps consacré à chacun des élèves.