Le directeur de l'usine d'Arkema, une des usines de la plateforme chimique de Carling issue de Total, avait organisé mercredi 14 janvier une cérémonie de présentation des voeux aux travailleurs de l'usine.

La CGT d'Arkema, soutenue par celle de Total Petrochemicals, a boycotté de façon active ces voeux et organisé une distribution de tracts devant la salle des fêtes de Carling où elle avait lieu. Quelques dizaines de travailleurs de la plateforme s'y sont retrouvés. " Surtout, ne nous souhaitez pas bonne année... on a vu ce que ça a donné " écrivait la CGT dans son tract. En effet, en cinq ans, la direction a supprimé 166 postes de travail dans les ateliers et services de l'usine - 500 salariés aujourd'hui - alors que le groupe est largement bénéficiaire (172 millions d'euros pour les neuf premiers mois de 2008, en hausse de 65 %).

La petite manifestation a agacé le directeur, qui répond au nom de Pognon. Dans Le Républicain Lorrain, il a déploré l'action syndicale en ces termes : " Ce sont des réflexes d'un autre âge. Notre groupe doit faire face à une concurrence qui est mondiale, dans des pays qui ne connaissent pas ce genre de réactions. Cela nous désavantage. " Sans syndicat, ce serait plus commode, semble dire ce directeur. Comme en Birmanie où Total sévit ? C'est sûr qu'il est plus facile d'y faire encore plus de... pognon !