Saint-Jean Industries - Vénissieux (Rhône) : En lutte pour sauver leur emploi14/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2111.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Saint-Jean Industries - Vénissieux (Rhône) : En lutte pour sauver leur emploi

Les travailleurs de la fonderie Saint-Jean Industries (ex-Duranton) à Vénissieux sont en grève totale depuis le lundi 5 janvier. Ils produisent des pièces en aluminium pour l'automobile, le poids lourd, le motocycle et la haute tension.

C'est un groupe qui possède une autre usine à Belleville dans le Rhône, et d'autres en Allemagne, en Croatie et aux USA. Son chiffre d'affaires a progressé de 25 % par an entre 2004 et 2007. L'usine de Vénissieux a été rachetée à Duranton-Sicfond en 2005 avec à la clé 137 licenciements, Duranton restant propriétaire des lieux.

Fin 2008, Renault Trucks (groupe AB Volvo), qui est le principal client de cette fonderie avec 60 % du chiffre d'affaires, a annoncé son intention de se désengager, préférant se fournir auprès d'industriels exerçant en Inde.

Le patron de Saint-Jean Industries a, dans la foulée, averti les travailleurs qu'il allait regrouper le reste de sa production dans son usine en Croatie et fermer celle de Vénissieux, avec le licenciement des 108 salariés. Il a même poussé le cynisme jusqu'à proposer aux ouvriers d'aller régler les machines en Croatie, après le déménagement.

Tous les travailleurs de cette usine savent ce que veut dire licenciement et chômage, car beaucoup de leurs collègues licenciés en 2005 n'ont toujours pas retrouvé de travail. Ils sont donc déterminés à sauver leurs emplois, en obligeant les patrons de Saint-Jean, de Renault Trucks, mais aussi d'AREVA et de BMW, à leur trouver un repreneur.

Jour et nuit, les grévistes se relaient au piquet de grève pour bloquer l'entrée et empêcher la sortie des stocks. Ils reçoivent beaucoup d'encouragements et de soutien. Conscients qu'il leur faut faire connaître leur lutte à d'autres travailleurs, ils sont allés lundi 12 janvier diffuser un tract à l'usine Renault Trucks toute proche. Face aux patrons qui licencient et ferment des usines, les travailleurs de Saint-Jean Industries ont choisi, à juste raison, ne pas se laisser faire.

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