PSA (Rennes) : Chômage à mi-temps et cadences élevées14/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2111.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA (Rennes) : Chômage à mi-temps et cadences élevées

Le vendredi 9 janvier, trois jours après la reprise du travail suite à un mois d'arrêt de l'usine Peugeot de Rennes, la direction a annoncé des prévisions de jours chômés pour la période de février à avril. En plus de la suppression de l'équipe de nuit fin janvier et des six jours de chômage déjà programmés en janvier, elle prévoit treize jours de chômage en février, dix à douze jours en mars et dix à treize jours en avril. Cela veut dire, que sur les quatre premiers mois de l'année, l'usine ne tournera que la moitié du temps.

Mais si l'on en juge par les cadences de ces premiers jours de reprise de janvier, quand l'usine produit, les cadences sont extrêmement rapides. Le recours au chômage aura des conséquences encore plus lourdes dans les nombreuses entreprises de la sous-traitance, où les pertes de revenu en cas de chômage sont plus grandes qu'à PSA.

Pour écoeurer un peu plus le personnel, la direction de PSA laisse courir le bruit que les 1 750 suppressions de postes décidées en 2008 ne seraient pas suffisantes, si bien que de plus en plus de travailleurs envisagent maintenant de quitter l'usine avec les quelques primes que propose le patron, " avant qu'il ne soit trop tard "...

Pour préserver les profits, les responsables de l'industrie automobile veulent diminuer les revenus des salariés. À en croire le journal Les Échos, les bénéfices de PSA en 2008, évalués à 384 millions d'euros, seraient supérieurs à ceux réalisés en 2006. Alors, il n'y a aucune raison que les travailleurs paient pour préserver les profits patronaux.

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