Fin octobre, en même temps qu'il dégotait 360 milliards d'euros pour les banques, Sarkozy nommait un " médiateur du crédit ", soi-disant chargé de se mettre à la disposition des petites et moyennes entreprises ayant des difficultés pour obtenir un crédit. C'est qu'il fallait bien trouver un tour de passe-passe pour tenter de faire croire que les centaines de milliards d'euros n'étaient pas une offrande royale aux banquiers, mais des aides, des lignes de crédit à destination des entreprises en difficulté.

Deux mois et demi plus tard, le médiateur vient de rendre un premier rapport d'activité. Il aurait reçu 3 727 dossiers, en aurait instruit 1 426 et au final, grâce à son intervention, 901 entreprises auraient fini par obtenir des banques les prêts tant attendus.

Le même rapport précise que, dans les dossiers de médiation, les encours de crédit étaient inférieurs à 10 000 euros dans 30 % des cas, à 50 000 euros dans 64 % des cas, et supérieurs à 500 000 euros dans 7 % des cas.

Au total, l'intervention du médiateur aurait donc amené les banques à prêter (avec intérêts bien sûr) moins de cent millions d'euros. Et la différence, qui osera prétendre que ce n'est pas là un cadeau royal fait aux banques ?