Logement : Le gouvernement s'incline devant les méfaits des lois du marché14/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2111.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logement : Le gouvernement s'incline devant les méfaits des lois du marché

La forte baisse du nombre de permis de construire et de mises en chantier de logements se poursuit. C'est ce qu'indiquent les dernières statistiques officielles publiées par les services de Jean-Louis Borloo et allant jusqu'en novembre 2008.

Son ministère ne fait qu'enregistrer les tendances du marché, autrement dit sa dégradation. Sur un an, les mises en chantier chutent de 12,7 %. Et comme la baisse du nombre de permis de construire demandés et accordés est encore plus importante (plus de 17 %), frappant davantage l'habitat collectif que les maisons individuelles, on peut présager un ralentissement de la construction de logements plus sévère encore.

Le bâtiment, comme le reste, est soumis aux lois du marché. Les crises succèdent aux années de boom, avec toujours des loyers proposés inaccessibles à la grande majorité de ceux qui cherchent un logement.

Le gouvernement parle là aussi de " plan de relance ", mais ce discours ne vaut pas mieux que les autres promesses de Sarkozy. Des 500 000 logements annoncés, toutes catégories confondues, seuls 379 000 avaient commencé à voir le jour en novembre 2008, dont 161 000 logements collectifs, parmi lesquels environ 70 000 logements sociaux. Seule une minorité de ces logements est accessible aux petits budgets, alors que trois millions de personnes sont en attente d'un toit !

Un gouvernement soucieux de faire face à la situation de plus en plus critique du logement populaire mettrait en place un service public du logement, dont la priorité serait de construire, à prix coûtant, les logements nécessaires. Mais cela supposerait un État réellement au service de la population, pas un État s'inclinant systématiquement devant les intérêts des profiteurs de l'immobilier.

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