Centre Hospitalier de Nevers (Nièvre) : Une visite mouvementée14/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2111.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Centre Hospitalier de Nevers (Nièvre) : Une visite mouvementée

Lundi 12 janvier, Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, avait décidé de venir au Centre hospitalier de Nevers (elle est originaire du département) présenter ses voeux à tous les hospitaliers de France.

L'apprenant, des hospitaliers décidèrent d'organiser un comité d'accueil pour lui présenter les voeux du personnel, alors que dans le même temps la direction faisait " briquer " l'hôpital et préparer un buffet pour 200 personnes.

Le lundi donc, à l'appel des trois syndicats, un rassemblement a été organisé devant l'hôpital. Des cheminots, des enseignants et des représentants de l'hôpital de Clamecy, où la maternité a été fermée en mars 2008, étaient aussi présents. La ministre essaya bien de venir nous vendre sa réforme de l'hôpital, dont personne ne veut. Mais, comme personne n'acquiesçait à ses propos, elle dut bien vite repartir, sourire pincé, sous les quolibets.

Malgré les policiers, qui ne connaissent pas toutes les voies de circulation, nous avons réussi à la suivre dans l'hôpital au fur et à mesure de son déplacement. Le personnel sortait des services pour se joindre au joyeux cortège qui poursuivait la ministre. Lors d'une prise de parole, la politique du gouvernement dans les hôpitaux fut dénoncée : l'argent pour les banques mais pas pour la santé, les conditions de travail qui se dégradent, les effectifs minimum, la charge de travail maximum, les équipes épuisées, stressées, le manque de repos et les heures accumulées.

Enfermée dans une salle, la ministre put enfin présenter ses voeux. Mais le buffet était sans doute trop risqué, elle s'est fait servir un plateau repas avant de disparaître.

Le buffet ne fut tout de même pas perdu pour tout le monde, puisque les manifestants se le sont partagé dans une chaude ambiance. Tout le monde discutait, même les policiers venus nous dire qu'ils nous comprenaient, car leurs femmes infirmières leur racontent les difficultés du métier.

Pour une bonne matinée, ce fut une bonne matinée, qui a redonné le moral à tous. Rendez-vous a été pris pour la journée d'action du 29 janvier, une nouvelle occasion de se faire entendre.

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