Services à la personne : Le gouvernement développe la précarité30/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2109.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Services à la personne : Le gouvernement développe la précarité

Le secrétaire d'État à l'emploi, Laurent Wauquiez, a annoncé que le gouvernement comptait mettre en place un deuxième plan de développement des « services à la personne », venant après celui de Borloo en 2005.

Le ministre a ajouté qu'en période de crise « tous les emplois sont précieux », que ce secteur constituait l'un des « moteurs de l'économie », capable de créer plus de 100 000 emplois par an.

Ce plan prévoit la création d'une avance au crédit d'impôt qui permettrait à ses bénéficiaires de ne pas attendre un an pour être remboursés. Il pourrait aussi étendre la notion de services à la personne, ce qui permettrait au gouvernement de distribuer plus largement les aides fiscales aux entreprises qui auront l'idée d'investir ce secteur.

La mise en place des services à la personne a, par le passé, bien moins servi à développer l'emploi que la précarité. Sans compter que nombre de tâches considérées comme telles étaient auparavant assurées par des services publics. C'est le cas des crèches. Les parents, ayant de plus en plus de mal à trouver une place, sont contraints de se tourner vers des gardes d'enfants à domicile. C'est aussi le cas des cours de soutien scolaire (un marché fructueux pour les sociétés qui inondent les ondes de publicité à leur sujet), considérés comme un recours face à la dégradation des conditions d'enseignement.

Quand le gouvernement cherche à se donner une posture sociale c'est pour distribuer des cadeaux supplémentaires aux milieux les plus aisés, particuliers ou entreprises, mais pas pour créer de véritables emplois durables dans les services publics indispensables à la population.

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