Le mouvement lycéen : Clermont-Ferrand24/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2108.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le mouvement lycéen : Clermont-Ferrand

Depuis début décembre, les lycéens clermontois et du Puy-de-Dôme sont fortement mobilisés contre la réforme Darcos et la suppression de milliers de postes dans l'enseignement.

Le 11, ils étaient plus de 3 000, selon la police, à crier : " Darcos t'es foutu, la jeunesse est dans la rue ". Le cortège était fleuri de banderoles : " Jeanne-d'Arc en grève ", " Brugière en colère ", etc.

En chantant et au pas de course à chaque manif - il faut dire que froid et neige incitent au mouvement - ils vont des places du centre-ville au rectorat, puis à la préfecture. Il arrive que les adultes qui les soutiennent : enseignants et parents d'élèves se retrouvent loin derrière, peu habitués à un tel rythme !

C'est avec les portables et par SMS qu'ils se donnent des nouvelles entre les établissements et entre les villes, de Cournon à Issoire, de Riom à Thiers. Plusieurs lycées ont été bloqués : à Sidoine-Apollinaire, la police a repoussé les jeunes et a dû enlever poubelles, palettes et barrières accumulées devant l'entrée. Le lycée Jeanne-d'Arc, dont les escaliers sont encombrés de tables et de chaises, a été fermé trois jours sur décision rectorale.

Les rares élèves qui ne participent pas au mouvement peuvent entrer, mais les enseignants présents n'assurent aucun cours. Les cantines et selfs n'assurent pas les repas.

Jeudi 18, après l'annonce par Darcos du report de sa réforme, les lycéens ont continué, comme partout ailleurs. Ils criaient : " On a gagné une bataille, pas la guerre. Non au report, oui à l'annulation ".

Ce jour-là, 1 500 jeunes ont encore défilé dans Clermont-Ferrand. Ils sont décidés à continuer pour obtenir le retrait complet de la réforme. Une autre journée est prévue vers la mi-janvier. Les lycéens espèrent aussi que les étudiants s'y joindront.

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