Impôts locaux : Les collectivités locales sous la pression des banques11/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2106.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Impôts locaux : Les collectivités locales sous la pression des banques

Aux pressions financières de l'État sur les collectivités locales s'ajoute le service de la dette versé aux banques, c'est-à-dire le coût des intérêts qu'elles doivent payer pour leurs emprunts.

Globalement, l'endettement des collectivités locales représente 132 milliards d'euros ; celui de l'État dépasse, lui, 1 000 milliards d'euros. Mais, pour nombre de collectivités locales, le service de la dette s'alourdit du fait des intérêts de plus en plus élevés imposés par les banques.

Certains prêts sont à taux fixes, mais les banques ont vanté à des collectivités l'intérêt de prêts à taux variables, basés sur des critères obscurs et souvent fantaisistes, par exemple l'évolution du yen comparé au franc suisse, sans qu'aucun plafond ne vienne limiter les taux d'intérêt. Les principaux bénéficiaires de ce type d'opération sont Dexia, la Caisse d'Épargne-Natixis, le Crédit Agricole et la Société Générale. À en croire les cabinets de conseil - qui incitent eux-mêmes les collectivités à ce qu'ils appellent une « gestion dynamique de la dette » -, les prêts « dangereux » ou « toxiques » représenteraient de 10 à 15 % du total pour l'un, 25 % selon un autre, la moitié selon un troisième.

Autant dire que la plus grande opacité règne sur cette dette. D'après le ministère de l'Intérieur, les intérêts sont en augmentation de 27,3 % pour les régions, de 13,2 % pour les départements et de 6,3 % pour les communes entre 2007 et 2008. Actuellement, selon le quotidien Les Echos, les banques augmentent leur marge, et « Dexia ne serait pas le dernier à mettre la pression sur des élus angoissés à l'idée de ne plus pouvoir emprunter et de ne pas atteindre l'équilibre budgétaire en fin d'année », les poussant à accepter une « offre dégradée d'emprunts » que les collectivités devront rembourser pendant quinze ans. C'est ce que les banques appellent « aider » les collectivités locales !

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