Département de la Nièvre : Licenciements et chômage partiel se multiplient11/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2106.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Département de la Nièvre : Licenciements et chômage partiel se multiplient

Dans la Nièvre, depuis un mois, toutes les entreprises travaillant pour l'automobile (environ 4 000 ouvriers) ainsi que d'autres secteurs ont annoncé des licenciements et du chômage partiel.

Dans la région de Cosne-sur-Loire, l'usine Henkel, où il y a déjà eu 60 licenciements en début d'année, va fermer au printemps prochain. 166 travailleurs vont se retrouver à la rue. Le groupe Henkel, surtout spécialisé dans les colles et les cosmétiques, a pourtant fait 1,1 milliard d'euros de bénéfices pour les neuf premiers mois de l'année, mais cela ne suffisait pas aux actionnaires, qui veulent faire passer leur marge à 14 % du chiffre d'affaires.

Avec la « délocalisation » de l'usine Fog à Briare (à 40 km), la liquidation judiciaire de l'imprimerie IMP Graphic, les suppressions d'emplois aux Parquets Morin, les 40 licenciements de la clinique du Nohain qui risque de fermer, cette région se retrouve sinistrée.

À Nevers et dans sa région, toutes les entreprises de l'automobile ont commencé par licencier plus de 300 intérimaires, entre Valeo, Faurecia, Anvis et Bitron.

À l'entreprise Aisan Industry France (Bitron) qui fabrique des jauges pour réservoirs, essentiellement pour Renault, un peu plus de la moitié des 197 travailleurs subissent trois jours de chômage partiel par semaine depuis le 17 novembre. Ils ne touchent plus que 650 à 700 euros par mois de salaire, et la direction ne verse plus la prime d'équipe de 60 euros, sous prétexte que les ouvrières ne font plus que 7 heures les jours où elles travaillent ! Le chômage va durer jusqu'à la fin de l'année et aussi en janvier 2009.

À Valeo Sécurité Habitacle, il n'y a quasiment plus d'activité depuis le début du mois de décembre et l'usine sera fermée du 13 décembre au 4 janvier. 170 travailleurs sur les 670 de l'entreprise seront au chômage, parce qu'ils n'ont plus de congés à prendre.

À Gates, qui fabrique des courroies, il y aura deux semaines de congés en fin d'année et il est prévu deux jours de chômage partiel par mois au premier trimestre 2009. La direction voulait aussi revenir sur les 35 heures, avec plus de flexibilité, mais les travailleurs ne sont pas d'accord.

Chez Faurecia à Cercy-la-Tour, qui fabrique les carcasses de sièges, les 420 travailleurs de l'usine seront en congés à partir du 12 décembre jusqu'au 5 janvier. L'usine a déjà perdu 280 travailleurs en trois ans.

Anvis à Decize (ex-Woco, ex-Michelin, ex-Kléber), racheté il y a un an par un fonds de pension allemand, a subi un plan de suppressions d'emplois en octobre, qui concernait 46 travailleurs. Sur les deux secteurs qui travaillent pour l'automobile, les lundis et vendredis sont pris sur les congés depuis un mois. Les travailleurs sont maintenant en chômage partiel tous les vendredis, et le seront aussi la semaine précédant Noël.

Il y aussi du chômage dans une partie des Aciéries d'Imphy (Ugitech) et tous les vendredis à Philips. Beaucoup de petites entreprises, qui travaillent en sous-traitance pour ces grands groupes, ont vu leurs carnets de commandes baisser et beaucoup de travailleurs sont inquiets pour 2009.

Dans la Nièvre, comme ailleurs, le patronat veut faire payer les conséquences de la crise aux travailleurs. Mais toutes ces multinationales ont fait pendant des années des profits considérables sur le dos de la classe ouvrière. Ces profits accumulés doivent servir à maintenir les emplois et les salaires !

Partager