Dans les hôpitaux : Le plan Bachelot s'attaque aux patients et au personnel11/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/12/une2106.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dans les hôpitaux : Le plan Bachelot s'attaque aux patients et au personnel

À Paris a eu lieu le 9 décembre une manifestation regroupant des personnels de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) contre le volet du plan de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, qui programme la transformation des 38 hôpitaux de l'AP-HP et leur regroupement en treize pôles hospitaliers.

Ce plan implique des fermetures de lits et même de services, mais permettra à l'administration d'opérer 2 000 à 3 000 suppressions d'emplois, impliquant une dégradation inévitable des conditions de travail et forcément, dans une certaine mesure, de la prise en charge des malades. À l'échelle du pays, 20 000 suppressions d'emplois sont programmées.

Le plan Bachelot, qui viendra en discussion à l'Assemblée en janvier 2009, ne fera que renforcer l'étranglement financier auquel les établissements publics sont déjà confrontés, ne serait-ce que par la T2A, la tarification à l'activité, qui les conduit à privilégier les actes les plus « rentables ». Si elle est votée, la loi « Hôpital, patients, santé, territoire » renforcera également le pouvoir des futures Agences régionales de santé et des directeurs d'hôpitaux, dont le rôle s'entend en termes strictement comptables. Cette loi dorera la pilule aux établissements privés et lucratifs, qui récupéreront une part importante des financements, elle accentuera inévitablement la désertification dans des secteurs géographiques où de petites unités, jugées peu rentables, seront fermées ou transformées en unités de long séjour, avec d'autant moins de personnel. Les syndicats évoquent le fait que 1 035 hôpitaux publics, seraient remis en cause par leur transformation en 300 « territoires de santé ».

Une telle logique comptable comporte, qui plus est, des budgets lourdement à la baisse : selon les syndicats, ils seraient réduits d'un milliard au niveau national, dont 300 millions pour l'AP-HP. Une politique qui nuit gravement à la santé.

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