Télé-Toulouse : Les salariés menacés de licenciement19/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2103.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Télé-Toulouse : Les salariés menacés de licenciement

Les salariés de Télé-Toulouse (TLT), la chaîne locale de télévision toulousaine, sont menacés de licenciement : les actionnaires privés de la chaîne (la Caisse d'Épargne, le groupe Lagardère, le groupe Dépêche du Midi, et le groupe Pierre Fabre) ont décidé de ne plus combler le déficit, et l'ont mise de fait en cessation de paiement. Les salaires n'ont d'ailleurs été payés qu'à moitié en octobre.

Les salariés de TLT ne sont pas les seuls salariés de la presse à être ainsi menacés de perdre leur emploi dans l'agglomération toulousaine : M6 a annoncé son intention d'arrêter son édition toulousaine, les salariés de France 3 Sud sont menacés d'un plan de restructuration, et Milan Presse a annoncé un " plan social " avec trente-deux licenciements, soit 10 % des effectifs.

Les travailleurs de TLT ont lancé une pétition de soutien qui a recueilli plus de 8 500 signatures, et organisé un rassemblement mercredi 12 octobre à midi devant la mairie de Toulouse, où se sont retrouvés journalistes, employés de la chaîne, mais aussi militants syndicaux ou simples téléspectateurs.

Lundi 17 novembre, au conseil d'administration de la chaîne, les actionnaires privés ont eu le culot de faire appel " au sens des responsabilités des salariés pour qu'ils acceptent le plan de licenciements " !

Tous ces grands groupes actionnaires ont pourtant largement les moyens de payer, eux qui dépensent des millions en publicité ou en " communication ", comme ils disent, pour vendre leurs produits face à la concurrence ! Mais non : c'est aux travailleurs qu'ils veulent faire payer la note.

Mardi 18 novembre, le tribunal de commerce a décidé de mettre la chaîne en redressement judiciaire et de faire le point début janvier : à la clé demeure la double menace inacceptable d'un plan de licenciements massif, ou de la fermeture.

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