Hôpitaux de Paris, étranglés par l'État19/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2103.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hôpitaux de Paris, étranglés par l'État

" Sauver l'hôpital public ", c'est le titre de la lettre ouverte adressée à Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé par l'ensemble des présidents des comités consultatifs médicaux (CCM) des 40 hôpitaux de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.

Ces médecins sont ceux qui gèrent au quotidien les hôpitaux de l'AP-HP et y appliquent la politique d'économies mise en place par tous les gouvernements, au travers entre autres de la politique de tarification à l'activité et de la réorganisation des hôpitaux en pôles d'activité. Mais aujourd'hui ces mêmes médecins dénoncent " l'étranglement financier pur et simple " de leurs hôpitaux. Ils contestent les " restrictions budgétaires sans objectifs médicaux ni de santé publique qui font courir des risques graves au système de santé. " Ils refusent enfin la " paupérisation progressive " des hôpitaux et " le découragement de l'ensemble des personnels qui y travaillent ".

Le professeur Devictor, président de la collégiale des présidents de CCM, a expliqué au journaliste du Monde : " On nous rogne du personnel médical et paramédical en permanence. On ne peut plus travailler, les files d'attente de malades s'allongent ".

La situation catastrophique que dénonce ce constat dressé par ces professionnels de la santé, c'est tous les jours que le personnel médical et infirmier et les malades en font les frais. Mais le gouvernement n'en a que faire, Roselyne Bachelot en tête, qui vient de faire adopter une loi pompeusement appelée " Hôpital, patients, santé, territoire " qui amplifie encore la politique de casse des hôpitaux publics.

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