Grève chez Cyclocity : Les forçats du Vélib19/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2103.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Grève chez Cyclocity : Les forçats du Vélib

Les salariés de Cyclocity, la société de maintenance des Vélibs de l'afficheur publicitaire Decaux étaient en grève vendredi 14 novembre pour dénoncer le " vrai visage de Vélib ". Car, derrière les 20 000 vélos en libre service, les 200 000 abonnés et le succès à la clé pour Decaux, la réalité est tout autre pour les 350 salariés de Cyclocity qui assurent la maintenance du parc de vélos.

Ils avaient déjà fait grève en avril pour dénoncer leurs salaires " misérables " - entre 900 et 1 000 euros net par mois - et leurs conditions de travail. Pour approvisionner les stations, ils utilisent des remorques sans frein, sans suspension ni feux de recul. Quant aux locaux de Cyclocity où les Vélibs sont réparés, le chauffage est défectueux, l'éclairage défaillant et les sanitaires parfois absents.

Les salariés de Cyclocity demandent une augmentation de 300 euros net pour tous, le paiement double des dimanches et jours fériés, la limitation à 10 % du nombre d'heures supplémentaires et la demande écrite de ces heures.

Vendredi 14 novembre une centaine de salariés s'est réunie devant l'hôtel de ville de Paris avant de se lancer dans une opération escargot jusqu'aux locaux de la société Decaux à Neuilly. Pour un publicitaire, c'est une bien mauvaise publicité et qu'il mérite à coup sûr. Le 21novembre prochain, les revendications des salariés seront à l'ordre du jour de la réunion du comité d'entreprise. Affaire à suivre.

Partager