Fonderies du Poitou Ingrandes (Vienne) : Leur crise, pas question d'en faire les frais19/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2103.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fonderies du Poitou Ingrandes (Vienne) : Leur crise, pas question d'en faire les frais

Depuis l'été, les comités d'établissement (extraordinaires ou pas) se succèdent pour annoncer l'augmentation du nombre de jours de chômage partiel.

Sur les deux usines, à la Fonte et à l'Alu, ce ne sont pas moins de 19 et 20 jours de chômage, respectivement, qui sont pour l'instant prévus d'ici la fin de l'année, avec pour conséquence des pertes de salaires dépassant les 400 euros.

Pour imposer ces jours chômés, et la prise des congés à des dates fixées par eux, les patrons arguent que la baisse de production est liée aux méventes chez Renault, Peugeot et Fiat, principaux donneurs d'ordre des fonderies.

Mais les premiers à avoir fait les frais de la situation furent les intérimaires, licenciés voici plusieurs semaines. Après s'en être mis plein les poches dans les périodes de forte activité, en organisant le travail du week-end, des jours fériés, la réduction à trois semaines des congés d'été, les patrons font maintenant celles des salariés... au profit des actionnaires.

Le cas des Fonderies du Poitou n'est pas isolé. Dans le Châtelleraudais, des entreprises comme Fabris, Valéo, Magnéti-Marelli et d'autres encore sont également touchées par les licenciements d'intérimaires et le chômage partiel. À l'initiative de la CGT, rejointe par d'autres syndicats, les salariés des fonderies et des entreprises sous-traitantes sont appelés à un rassemblement devant l'usine, le vendredi 21 novembre (que les patrons nous font chômer) pour exiger l'indemnisation à 100 % des jours de chômage, sans oublier les revendications concernant la réduction du temps de travail et l'augmentation des salaires.

Les profits passés et les fortunes amassées doivent maintenant servir à financer des salaires dignes et de meilleures conditions de travail.

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