AIA - Clermont-Ferrand : Non aux suppressions d'emplois !19/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2103.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

AIA - Clermont-Ferrand : Non aux suppressions d'emplois !

L'AIA (Atelier Industriel de l'Aéronautique) est un établissement d'État chargé de la maintenance, de la réparation ou de la transformation d'avions et d'hélicoptères de l'armée de l'air. Le personnel se répartit entre fonctionnaires, ouvriers d'État et contractuels auxquels il faut ajouter une centaine de travailleurs d'entreprises sous-traitantes. Au total, l'effectif est d'environ 1 300 personnes travaillant sur le site, chiffre en baisse de 200 depuis quelques années.

Il y a dix ans environ, le ministre de la Défense décidait de regrouper les trois AIA (Cuers-Pierrefeu, Bordeaux et Clermont-Ferrand ) et créait le SMA (Service de Maintenance Aéronautique). Ce regroupement permettait de concentrer certains services administratifs sur un seul site, au lieu de trois, en supprimant des postes de fonctionnaires au passage. Le service des achats et de comptabilité notamment en pâtirent, ce qui provoqua des retards dans le paiement des factures aux différents fournisseurs de pièces détachées ou de matériel qui atteignirent des sommets, pouvant aller jusqu'à deux ans.

Durant cette période, les départs en retraite des personnels n'étaient remplacés qu'en partie.

L'annonce cet été de 400 suppressions d'emplois à l'AIA d'ici 2013 a créé la surprise et suscité la mobilisation d'une grande partie du personnel. Des rassemblements ont lieu pour demander des explications au directeur, aussi général de son état. Celui-ci confirma que le plan de charge est garni jusqu'en 2013, mais qu'après, c'est l'incertitude. Il est de plus question de sous-traiter à des entreprises privées une partie de la chaîne Alphajet sous prétexte que l'AIA manque de personnel et ne serait pas en capacité d'effectuer le travail. Comme il n'y a pas assez de personnel, il faut en supprimer un peu plus. Comprenne qui pourra ! En réalité, ce qui paraît clair, c'est la volonté de donner à des entreprises privées ce qui les intéresse, et de laisser les travaux moins lucratifs à la charge de l'État.

Le personnel est cependant décidé à ne pas se laisser faire. Il n'y a pas de raison que le gouvernement et son ministère de la Défense suppriment des postes et que l'argent ainsi dégagé aille dans la poche de patrons du privé.

D'ailleurs, d'économies, il n'en n'a jamais été question au ministère de la Défense : le budget est en constante augmentation pour fournir aux militaires les matériels les plus sophistiqués, le dernier né des avions Dassault, le Rafale, la dernière génération de VAB (Véhicule de l'avant blindé, servant au transport de troupe), etc. Non, les restrictions sont pour le personnel civil confronté aux baisses d'effectifs et aux mutations.

Aussi, pour faire connaître la situation de l'AIA à la population, l'intersyndicale a fait des conférences de presse, s'est adressée aux élus des communes concernées, une opération " péage gratuit " à eu lieu a la sortie de l'autoroute A71 avec 200 participants. Le personnel maintient la pression, en espérant une mobilisation plus large de tous ceux qui sont victimes de la politique de privatisation et de suppression d'emplois du gouvernement.

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