Le patronat au gouvernement : « Donne-nous tes milliards et va-t'en ! »22/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2099.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le patronat au gouvernement : « Donne-nous tes milliards et va-t'en ! »

Le Medef a réuni un « G5 patronal » réunissant des représentants des États-Unis, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Grande-Bretagne et de la France, afin d'établir « un diagnostic commun de la crise » financière et d'avancer des propositions en vue d'un futur sommet international des représentants patronaux.

Ces cinq organisations ont donné acte aux États qu'ils « ont pleinement rempli leur rôle en mettant en place les mesures indispensables au retour à un fonctionnement normal des marchés financiers ». Une façon de reconnaître que les milliards de dollars et d'euros injectés par les États ont été appréciés par les grands patrons !

Le communiqué publié à l'issue des travaux de cette réunion n'en a pas moins précisé : « Toutefois, les gouvernements doivent être des acteurs temporaires sur les marchés. Seule l'économie de marché permet l'échange des biens, des services et des idées, et d'assurer ainsi une prospérité durable. Cela ne sera possible qu'avec un marché régulé et sans entrave. »

Ainsi, le patronat fait la leçon aux gouvernements, comme si les Sarkozy, les MacCain ou Obama pouvaient être tentés de remettre en cause l'économie de marché. Cette déclaration mesure l'arrogance de ces patrons qui trouvent tout à fait normal que les États fassent de gros chèques pour renflouer leur système, tirés sur la population, mais à condition que ces États ne se donnent pas les moyens d'intervenir en permanence dans leurs affaires. Ce n'est évidemment pas ce que comptent faire les États au service des capitalistes.

Mais c'est ce que devront faire les travailleurs, le jour où ils entreront en lutte. Il faudra qu'ils se donnent les moyens de contrôler les comptes des grandes entreprises, de veiller à ce que la production soit organisée pour satisfaire les besoins de la population.

Le problème n'est pas d'assurer aux capitalistes « une prospérité durable » malgré la crise de leur système, mais d'assurer une vie décente à la population de la planète.

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