Collectivités locales : Budgets en baisse, mais de plus en plus de charges22/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2099.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Collectivités locales : Budgets en baisse, mais de plus en plus de charges

À l'approche du congrès de l'Assemblée des départements de France fin octobre, son président a protesté par un communiqué de presse contre la façon dont l'État se désengage du financement des mesures pour l'autonomie des personnes handicapées.

Les assemblées départementales, c'est-à-dire les Conseils généraux, sont en effet chargées de mettre en place des maisons départementales du handicap. Mais elles se plaignent du fait que les dépenses ne sont pas compensées par les crédits versés par l'État, qui par ailleurs ne se prive pas de puiser dans les fonds réservés aux handicapés et à l'autonomie.

Plus généralement, c'est le budget des départements qui est mis en pièces. 90 % de leurs dépenses concernent des allocations et des prestations sociales, handicap, autonomie, RMI, et bientôt la prise en charge des personnes vulnérables et le revenu de solidarité active. Face à ces dépenses obligatoires qui vont croissant, entre autres du fait du vieillissement de la population, leurs recettes diminuent : la dotation de l'État est en baisse et les droits de mutation, qui frappent les ventes de logements, diminuent du fait de la crise immobilière ; tout cela sans compter l'inflation.

Toutes les collectivités locales, des plus petites aux plus grandes, sont elles aussi prises en tenaille entre la baisse de leurs recettes et l'augmentation de leurs dépenses. L'État rejette progressivement sur elles une partie de ses charges, en matière sociale ou de voirie par exemple, sans leur donner les moyens suffisants pour y faire face. Il leur reste la possibilité d'augmenter les impôts locaux, ou parfois de modifier certaines de leurs priorités.

Le président de la République et les ministres voudraient n'avoir à s'occuper que des cadeaux aux riches et de quelques sujets d'esbroufe médiatique, laissant communes, départements et régions « aller au charbon » pour assurer tant bien que mal les services publics et les prestations sociales nécessaires au fonctionnement de la société, fonctionnement qui se réduit, au fil des ans, au minimum.

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