Caisse d'allocations familiales du Val-de-Marne : La direction recule devant la mobilisation22/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2099.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caisse d'allocations familiales du Val-de-Marne : La direction recule devant la mobilisation

Les employés des sites de la CAF du Val-de-Marne (650 en tout) se sont mis en grève à trois reprises les 9, 10 et 13 octobre. 55 minutes à chaque fois, car les clauses anti-grève imposent une perte d'une demi-journée de salaire pour une heure de grève. La direction refusant de céder, ils ont décidé une demi-journée de grève, menace devant laquelle la direction a préféré reculer.

Le mécontentement a pour cause des mesures de la direction. Par ses réorganisations permanentes, par l'insuffisance des embauches, par les cadences aberrantes qu'elle impose et qui génèrent des erreurs, elle est responsable d'une accumulation considérable de retards : plus de 130 000 dossiers et courriers en souffrance.

Afin de parer au plus pressé, la direction a voulu envoyer, au traitement des dossiers et à l'accueil, des agents dont ce n'est pas le travail et qui n'ont pas été véritablement formés pour cela. C'était de manière obligatoire, pas au volontariat. En outre il ne s'agissait pas d'une mesure provisoire, destinée à résoudre un problème momentané, mais d'un dispositif présenté comme définitif.

La colère des employés s'est traduite par des grèves et des rassemblements. Jeudi 9 octobre, devant les centres de Champigny, Créteil et Thiais, environ la moitié du personnel censé travailler ce jour-là s'était rassemblé.

Le 14 octobre, jour de la négociation syndicats-direction, cette dernière s'est sans doute imaginée que les choses en resteraient là. Elle a donc dit non à peu près à la totalité des revendications des syndicats. Mais ceux-ci ont quitté la salle de discussions et ont décidé d'appeler à une demi-journée de grève pour le mardi 21 octobre (car il faut cinq jours de préavis).

Finalement une nouvelle négociation a eu lieu la veille, le 20 octobre. Et là, comme par miracle, la direction a accordé à peu près tout ce que les employés demandaient. Certains métiers qui devaient être supprimés ne le seront plus. Certaines tâches obligatoires seront proposées au volontariat, etc.

Le personnel ayant obtenu satisfaction, des assemblées générales ont annulé la grève prévue. Reste que ce sont les trois mouvements de 55 minutes ainsi que la menace d'une nouvelle grève qui ont été efficaces. Ce n'est pas près d'être oublié.

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