Surveillance des autoroutes : Moins d'État, plus de péage10/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2097.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Surveillance des autoroutes : Moins d'État, plus de péage

La gestion des bornes d'appels d'urgence situées le long des autoroutes et qui permettent actuellement de communiquer avec les gendarmes, sera entièrement assurée, d'ici la fin de la l'année, par les sociétés privées d'autoroutes.

Ce transfert de charges a commencé depuis quelques mois. L'État, qui cherche partout à faire des économies dans les services publics, veut en effet supprimer les 320 postes de gendarmes affectés jusque-là à la surveillance des autoroutes. Il laissera ainsi au privé le soin de veiller à la sécurité.

Les sociétés d'autoroutes, qui estiment leurs frais supplémentaires de 1 à 5 millions d'euros, en tirent argument pour réclamer à l'État qu'il leur accorde une augmentation des tarifs des péages, alors même qu'elles augmentent déjà ceux-ci au-delà des limites autorisées sur les portions les plus fréquentées et qu'elles engrangent des profits substantiels sur le dos des automobilistes.

Le groupe Vinci, qui contrôle Cofiroute mais a aussi des participations dans la plupart des autres sociétés, vient de publier un résultat en hausse de 12,6 % à 731 millions d'euros pour le premier semestre 2008.

Et c'est un fait que les neuf sociétés d'autoroutes ont déjà rapporté plusieurs milliards aux propriétaires privés que sont Vinci, Eiffage, Colas et Bouygues.

L'augmentation des tarifs, si elle a lieu, se fera donc encore une fois sur le dos des usagers des autoroutes, qui non seulement ont financé, à travers les taxes et impôts, la construction du réseau autoroutier, mais ont subi maintes augmentations depuis, alors même que les investissements ont été largement amortis.

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