Le drone européen : Sans pilote, mais pas sans intérêt10/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2097.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le drone européen : Sans pilote, mais pas sans intérêt

Les ministères de la Défense français et allemand viennent d'engager un programme de recherche et de fabrication d'un drone, un avion sans pilote, à longue portée. Le programme, confié à EADS, Thales et Indra, est évalué à la modique somme d'un milliard d'euros, pour une quinzaine d'appareils et trois stations de guidage.

Cet engin aura une autonomie de 24 heures, sera capable de traverser l'espace aérien civil en évitant les avions de ligne et de détecter le moindre mouvement dans une zone de 100 km de côté, tout en restant hors d'atteinte et même de vue à 15 km d'altitude, puis de revenir à sa base. À ce prix-là, il vaut mieux en effet qu'il revienne.

Mais il ne suffit pas d'aligner les prouesses technologiques, réelles, pour justifier un tel coût. Encore faut-il démontrer que cela peut servir à quelque chose. Le journal Le Figaro, propriété du groupe Dassault, par ailleurs marchand d'avions de guerre et de systèmes d'armes, a trouvé deux exemples d'utilisation d'un tel drone : « Surveiller les razzias d'une tribu au Darfour ou les embarcations de fortune qui se dirigent vers les Canaries » ! Pour Le Figaro, empêcher les affamés de s'approcher des côtes des pays riches, cela vaut bien qu'on offre un milliard d'euros... pas aux affamés en question bien sûr, mais aux modernes marchands de canons.

L'important n'est pas que cela soit utile, l'important c'est que, même inutile ou pire mortel, cela rapporte à ces gens-là.

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