Goodyear - Amiens : Les salariés toujours en lutte18/09/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/09/une2094.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Goodyear - Amiens : Les salariés toujours en lutte

Mardi 16 septembre, les 1 500 travailleurs de l'usine Goodyear d'Amiens étaient en grève contre la menace de 402 licenciements immédiats, suite au chantage de la direction du géant mondial du pneu.

Malgré les divisions entretenues par la direction, une partie des travailleurs de l'autre usine du groupe à Amiens, Dunlop, participaient à cette grève. Les salariés de Valeo, dont l'usine se trouve juste à côté de Goodyear, participaient à un débrayage de solidarité. Des délégations d'autres entreprises de la Somme, de Picardie et de différentes usines dans le pays étaient venues apporter leur soutien à la lutte des travailleurs de Goodyear.

Il y avait également des délégations de divers partis de gauche et d'extrême gauche, avec la présence de notre camarade Arlette Laguiller pour Lutte Ouvrière et d'Olivier Besancenot pour la LCR.

À l'usine Goodyear, qui est au centre du conflit, la grève d'une journée était suivie à plus de 95 %. Cela illustre la volonté des travailleurs de ne pas céder. Depuis bientôt deux ans, la direction a lancé son projet de réorganisation de la fabrication en voulant imposer le travail en continu, en 4x8, la nuit, le jour, le dimanche, sans interruption. Depuis juillet 2007, les travailleurs ont engagé une lutte directe contre ce projet. Grèves, manifestations, référendum, à chaque fois les travailleurs ont montré qu'ils refusaient de voir sacrifier leur vie de famille et leur santé avec pour toute perspective des centaines de suppressions d'emplois. Car le projet de la direction n'a qu'une finalité : faire faire le même travail avec 30 ou 40 % de personnel en moins.

Les patrons de Goodyear sont soutenus par le patronat, la droite et une bonne partie de la presse, qui voudraient que les travailleurs de Goodyear se soumettent et acceptent les conditions du patron. Mais de leur côté bien des travailleurs sentent que la résistance des travailleurs de Goodyear les concerne au premier chef, face aux attaques permanentes des patrons et du gouvernement.

Devant des centaines de personnes rassemblées, les syndicalistes de la CGT (ultra-majoritaires chez Goodyear), comme ceux de Sud, qu'ils soient de Goodyear ou des autres entreprises (Kléber, Michelin, Pechiney-Alcan...), tout comme le secrétaire de la fédération de la chimie, ont appelé de leurs voeux une unification des luttes de tous les travailleurs dans le pays. La journée du 7 octobre a été évoquée, tout comme une journée de l'automobile le 25 septembre.

Il est certain que l'unification dans une lutte commune de l'ensemble du monde du travail serait le meilleur moyen de pouvoir s'opposer victorieusement à tous les mauvais coups du patronat.

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